Les personnages oniriques très présents dans ses réalisations lui ont été inspirés par les dessins d’enfants et adultes déficients mentaux qu’elle a côtoyés pendant 25 ans.
Durant toutes ces années, Armelle Guissani restait à l’affût des beautés furtives du quotidien et les amassait dans sa mémoire, tels des trésors.
En 2007, elle tournait la page du travail social pour se vouer à une création spontanée, un peu similaire à celle des enfants : les idées, les personnages se mettent en place lorsqu’elle est confrontée au support, aux matériaux glanés deci delà.
Les techniques qu’elle utilise sont simples : collages, empreintes, astuces et bricolages en tous genres. Le hasard crée parfois l’improvisation.
Et puis il y a la trace des Maîtres du passé : un grand-père menuisier et bricoleur, un professeur de dessin passionné, une vieille dame qui lui légua ses connaissances dans diverses techniques artisanales…
Quelques points de couture apparaissent parfois, réminiscences d’un savoir-faire ourdi de mère en fille, héritage séculaire.
Très attachée à la transmission des savoirs, Armelle Guissani continue à enseigner aux enfants les bases des arts plastiques ; ils lui offrent alors en modèle, la désinvolture et le sérieux, étrangement mêlés dans l’acte créatif.